Porté par le hashtag #KnitTok, ce loisir créatif séduit par son aspect concret, apaisant et sa capacité à offrir une alternative à la surconsommation.
Ce renouveau, qualifié d'« obsession » par certains articles, est particulièrement visible chez les jeunes de plus de 25 ans.
Le phénomène a été largement accéléré par la pandémie de Covid-19, période durant laquelle beaucoup se sont tournés vers des activités manuelles pour « se changer les idées et s'évader » face à l'anxiété. Le tricot et le crochet sont ainsi devenus des outils de bien-être, permettant de réduire le temps d'écran et de se reconnecter à une pratique tangible et gratifiante. Une jeune femme interrogée explique tricoter dans le métro pour « réduire [s]on exposition aux écrans ».
Ironiquement, ce sont les plateformes numériques comme TikTok, avec le hashtag #KnitTok cumulant des millions de vues, qui popularisent cette tendance. Des influenceurs y partagent des tutoriels accessibles pour réaliser des pièces modernes comme des cardigans colorés ou des « crop tops en laine ». Cette modernisation de l'image du tricot est également portée par une dimension sociale, avec l'organisation de « ciné-trico » ou de festivals comme le Knit Eat à Lyon, qui attirent des milliers de jeunes. Enfin, cette pratique s'inscrit dans un mouvement de consommation plus conscient, offrant une alternative à la « fast fashion ».
Pour beaucoup, fabriquer ses propres vêtements est perçu comme « plus cool que d’acheter chez Zara ».







