Loin d'être une simple lubie passagère, le renouveau du tricot s'ancre dans des aspirations profondes de la société actuelle. Propulsée durant la pandémie de Covid-19, cette activité manuelle a séduit une nouvelle génération en quête de sens, de bien-être et d'une alternative à la surconsommation. Les réseaux sociaux, en particulier TikTok avec le hashtag #KnitTok et Instagram, sont devenus les principaux vecteurs de cette tendance, où des influenceurs partagent patrons et tutoriels, rendant la pratique accessible et moderne. Des personnalités comme Emma Ducher, cofondatrice du festival Knit Eat à Lyon, témoignent de cet engouement, notant une explosion de la fréquentation de son événement, passant de 800 à plus de 9 000 visiteurs, avec un public « très varié : des passionnés, des curieux, des débutants, et beaucoup de jeunes ». Pour beaucoup, le tricot est une forme de méditation active, une manière de se déconnecter des écrans. Comme le confie une adepte de 25 ans, Camille, tricoter dans le métro est « mieux que de traîner sur TikTok dès 7 heures du matin ».
Cette pratique répond également à un désir de durabilité et d'authenticité, en opposition à la « fast-fashion ».
Fabriquer ses propres vêtements devient un acte créatif et gratifiant.
Les articles fournis illustrent cette tendance en proposant de nombreux patrons gratuits, du pull oversize à l'écharpe au point mousse, encourageant ainsi le passage à l'acte.
Christine Russel, présidente des boutiques Une Maille à l’Endroit, confirme que la clientèle qui monte est celle des « jeunes femmes qui ont plus de 25 ans », voyant dans le tricot un moyen de retrouver concentration et apaisement.







