Cet événement cristallise les tensions contemporaines entre la consommation de masse à bas prix et les préoccupations éthiques et environnementales croissantes. L'ouverture du pop-up store de 1 200 mètres carrés a attiré une foule de clients, motivés par la "curiosité" ou par l'attrait principal de la marque : des prix très bas. Les articles décrivent une stratégie commerciale qui incite à la surconsommation, avec des réductions multiples qui abaissent encore des prix déjà dérisoires.

Cependant, cette implantation au cœur d'un grand magasin historique comme le BHV a également déclenché une vague d'indignation.

La manifestation la plus marquante de cette opposition est venue de la créatrice Agnès B., qui a annoncé le retrait définitif de son stand du BHV, qualifiant l'arrivée de Shein de "pire que tout" et prenant une "décision irrévocable". Cette prise de position forte met en lumière le fossé grandissant entre les acteurs d'une mode plus responsable, comme la marque Vanyl qui lutte contre la "mode jetable et polluante", et le modèle économique de Shein. Les articles rappellent que les dessous de cette industrie ne sont plus à démontrer, citant l'existence de nombreux documentaires et podcasts qui en exposent les aspects néfastes. L'événement du BHV devient ainsi un symbole de la normalisation de l'ultra-fast-fashion, la rendant accessible au grand public dans un cadre traditionnel, malgré les polémiques sur ses conditions de production et son impact environnemental.