Chaque automne, le débat sur le ramassage des feuilles mortes refait surface. Le mouvement #LeaveTheLeaves, mentionné dans un des articles, propose une approche plus respectueuse des cycles naturels.
L'idée centrale est que les feuilles constituent une ressource précieuse et non un déchet.
En se décomposant, elles forment une litière qui se transforme en humus, un « carburant naturel des écosystèmes ».
Cette couche protège le sol du gel, conserve l'humidité et devient un refuge vital pour une multitude d'organismes : insectes en diapause comme les coccinelles, vers de terre, amphibiens et petits mammifères tels que le hérisson. L'un des articles cite l'horticultrice Alys Fowler, qui affirme que « le sol peut stocker jusqu’à 30 pour cent de carbone en plus si les feuilles d’automne sont laissées à pourrir ».
Retirer systématiquement les feuilles revient donc à « rompre une chaîne alimentaire » et à appauvrir la terre. Cependant, les experts apportent une nuance importante : une couche de feuilles trop épaisse et humide sur une pelouse peut l'asphyxier, favorisant l'apparition de mousse et de maladies. La solution préconisée est un compromis : laisser une fine couche sur le gazon, éventuellement fragmentée en passant la tondeuse en mode « mulching », et déplacer l'excédent sous les haies, dans les massifs ou sur le potager, où il agira comme un paillis protecteur efficace.







