Cette stratégie répond à une double logique économique.
Pour les influenceurs, il s'agit de diversifier leurs revenus au-delà de la création de contenu, un domaine perçu comme potentiellement "instable", selon l'analyste Adam Bensoussan.
En devenant des entrepreneurs, ils aspirent à créer un "business autosuffisant" où leurs produits sont directement promus via leurs propres plateformes.
Pour les enseignes de la grande distribution telles que Carrefour, Monoprix et Auchan, cette alliance est une opportunité de se différencier et de rajeunir leur image. Stéphane Demay, de Carrefour, souligne l'importance de "répondre aux effets de mode", tandis que Romain Pobé, de Monoprix, estime que ces produits aident à "réveiller les rayons". Les influenceurs, grâce à leur connexion directe avec leurs communautés, ont "un train d’avance" sur les acteurs traditionnels de l'industrie.
Le succès est au rendez-vous : la boisson Ciao Kombucha de Squeezie a généré 2,6 millions d'euros de chiffre d'affaires en trois mois, et le youtubeur Michou a étendu sa chaîne de restaurants Mealy avec une cinquième ouverture à Lyon. Cyrille Jacques, associé de Squeezie, confirme que les volumes de vente ont été "beaucoup plus importants que ce qu’on avait pu imaginer".
Cette synergie entre notoriété numérique et distribution physique redéfinit les codes du commerce alimentaire, prouvant que l'influence en ligne peut se traduire par un succès commercial tangible en magasin.






