Son sacre illustre l'évolution du concours tout en mettant en lumière une personnalité riche et un engagement sociétal fort. Âgée de 23 ans et diplômée en psychologie, Hinaupoko Devèze a su séduire le public et le jury par son assurance et la richesse de ses origines. Elle se décrit comme "le fruit d'une histoire d'amour entre la Polynésie et le sud de la France", revendiquant fièrement son métissage marquisien et métropolitain. Cette double culture se reflète jusque dans son identité, puisqu'elle a révélé porter également le prénom français Céline, qu'elle utilise dans certains contextes.

Son parcours n'a pas été linéaire ; elle a confié avoir traversé un burn-out durant ses études de droit, une expérience qui a nourri son engagement pour la santé mentale. Elle souhaite profiter de son année de règne pour "briser les tabous" et "déstigmatiser" la fragilité psychologique, affirmant que "pour lever ce tabou, il faut raconter ces histoires". Cette prise de parole sur un sujet aussi personnel et universel marque une rupture avec l'image parfois lisse des reines de beauté.

Son élection a également été marquée par de petits incidents médiatisés, comme sa couronne qui a manqué de tomber quelques secondes après son sacre. Par ailleurs, elle a clairement défini les limites de son rôle de personnalité publique, déclarant qu'elle ne comptait pas "vloguer absolument tout" ou se transformer en influenceuse traditionnelle.

"Je veux montrer l'exemple : vivez ce qui se passe sous vos yeux", a-t-elle affirmé, prônant une présence authentique plutôt qu'une documentation constante pour les réseaux sociaux.

Son règne s'annonce donc comme celui d'une ambassadrice moderne, consciente des enjeux de son temps et déterminée à utiliser sa notoriété pour des causes qui lui sont chères.