Ce choix, une première en vingt-six ans, suscite cependant des réactions partagées, oscillant entre l'adhésion à une esthétique minimaliste et la critique d'une neutralité jugée déconnectée des tensions sociopolitiques actuelles. Après le « Mocha Mousse » de 2025, Pantone opte pour une teinte neutre visant à insuffler « le calme et la tranquillité » dans une « société frénétique ». Leatrice Eisenman, directrice exécutive de l'institut, décrit ce blanc comme une « toile vierge » qui « ouvre de nouvelles voies » et représente un « murmure de calme dans un monde bruyant ». Cependant, ce choix est loin de faire l'unanimité. Une journaliste du Washington Post a jugé la décision étonnante dans un contexte où « le nationalisme blanc fait partie des sujets dominants de l’actualité », tandis que le journal The Guardian a ironiquement qualifié le choix de « Pantonedeaf » (un jeu de mots signifiant « à côté de la plaque »). Face à la polémique, Laurie Pressman, vice-présidente de Pantone, a défendu une « couleur structurelle qui se marie avec tout », niant tout lien avec les teintes de peau.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont exprimé leur ennui, certains préférant des alternatives plus vives comme le « Rebel Pink » promu par Ikea. Malgré le débat, le « Cloud Dancer » s'impose déjà comme une tendance en décoration et en mode, promettant d'adoucir les intérieurs et les garde-robes de 2026.

Cette controverse illustre comment une décision chromatique peut devenir un miroir des tensions culturelles et politiques contemporaines.