Le modèle économique de Shein, géant chinois de la vente de vêtements en ligne, est au cœur de multiples controverses en cette fin d'année. Entre une enquête de « Complément d'enquête », des accusations d'arnaques et une procédure en justice, la marque fait face à une défiance croissante malgré sa popularité. Qualifié de site qui « déchire le pays », Shein a fait l'objet d'une enquête approfondie de l'émission « Complément d'enquête » sur ses « recettes et petits secrets ». L'une des dérives mises en lumière est la revente de ses vêtements bas de gamme sur des plateformes comme Vinted, où ils sont parfois proposés jusqu'à trois fois leur prix initial, une pratique qualifiée d'« arnaque ». Sur le plan juridique, la marque est également dans le viseur de l'État français, la justice devant rendre une décision le 19 décembre concernant une série de mesures exigées. La transition de Shein vers le commerce physique s'avère également complexe.
Son installation au grand magasin BHV à Paris a déçu de nombreux clients, qui n'y ont pas retrouvé les prix très bas et le choix pléthorique caractéristiques du site en ligne.
Cette situation a placé Frédéric Merlin, le patron du BHV, « sous le feu des critiques », ce dernier reconnaissant avoir « sous-estimé » le défi que représentait cette collaboration.
L'ensemble de ces événements témoigne de la tension grandissante entre le succès commercial de Shein, fondé sur une production ultra-rapide et des prix cassés, et les préoccupations éthiques, environnementales et commerciales que son modèle soulève.
En résuméLe géant Shein fait face à une fin d'année tumultueuse en France, entre enquêtes journalistiques, critiques sur la revente de ses produits et une procédure judiciaire. Son passage difficile en magasin physique révèle les limites d'un modèle économique de plus en plus scruté.