Dans une tentative de placer Emmanuel Macron au cœur de la crise, La France insoumise (LFI) a tenté d'enclencher une procédure de destitution contre le président de la République. Cette initiative, qui nécessitait le soutien d'autres groupes, a finalement été déclarée irrecevable par le Bureau de l'Assemblée nationale. La proposition de résolution, déposée par LFI et cosignée par 104 députés des groupes LFI, Écologiste et Social, et Gauche démocrate et républicaine (GDR), accusait le président d'un "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat". L'objectif était de forcer un débat sur la légitimité du chef de l'État, que LFI juge responsable du "chaos". Cependant, la procédure a été stoppée net lors du vote au Bureau de l'Assemblée.
Selon Mathilde Panot, seuls les 5 membres de gauche ont voté pour la recevabilité, tandis que 10 ont voté contre. De manière cruciale, les 5 membres du Rassemblement National (RN) et de l'Union des droites pour la République (UDR) se sont abstenus.
Mathilde Panot a immédiatement accusé l'extrême droite d'avoir "sauvé Emmanuel Macron", rappelant que le RN avait déjà adopté cette posture lors d'une précédente tentative en 2024.
Cet échec illustre l'isolement de LFI dans sa stratégie de confrontation directe avec le président, une ligne non partagée par le reste de la gauche qui privilégie la recherche d'une cohabitation.