La démission du gouvernement Lecornu a accentué ces craintes, notamment sur les marchés financiers et sur la capacité de la France à tenir ses engagements budgétaires. Les chefs d'entreprise, représentés par des organisations comme le Medef et la CPME 60, ont tiré la "sonnette d'alarme".

Patrick Martin, président du Medef, a exprimé sa "colère" et son "inquiétude", affirmant que "le décrochage" économique est "enclenché".

Il pointe une incertitude qui freine les investissements et la création d'emplois.

Selon l'OFCE, l'instabilité a déjà coûté 0,5 point de croissance, soit près de 15 milliards d'euros.

Sur les marchés financiers, la crise a provoqué une tension sur la dette française.

Le taux d'emprunt à dix ans a augmenté, et l'écart avec le taux allemand (le "spread") s'est creusé.

Christine Lagarde, présidente de la BCE, a indiqué que les instances européennes "regardent attentivement" la situation, espérant que la France respectera ses engagements budgétaires. L'absence de gouvernement fonctionnel bloque également des dossiers économiques majeurs, comme les nominations à la tête de la SNCF et de La Poste, la loi anti-fast-fashion et des plans stratégiques sur l'énergie.