Cette échéance constitutionnelle met une pression immense sur l'exécutif et les parlementaires pour trouver une issue rapide à l'impasse.

Pour être voté dans les temps, le projet de loi de finances (PLF) doit être déposé au Parlement au plus tard le premier mardi d'octobre, ou, selon une tolérance, avant le 13 octobre.

La démission du gouvernement Lecornu a rendu ce calendrier quasi intenable, faisant craindre un vide budgétaire.

Sébastien Lecornu a cependant assuré qu'un projet de budget, bien que "pas parfait", serait déposé le lundi 13 octobre.

Pour faciliter un compromis, il a évoqué un objectif de déficit moins strict, "entre 4,7 et 5 %" du PIB, contre 4,6 % visé auparavant.

Ce relâchement budgétaire pourrait financer des concessions, comme la suspension de la réforme des retraites. L'absence de budget voté à temps aurait des conséquences graves, obligeant le gouvernement à fonctionner par "douzièmes provisoires" ou à recourir à une loi spéciale, des solutions techniquement complexes et politiquement risquées.

La menace d'un "shutdown" à la française, bien que juridiquement différente, pèse sur les esprits et sert d'argument pour pousser les partis au compromis.