La crise politique a mis en lumière l'isolement croissant d'Emmanuel Macron, critiqué publiquement par des figures majeures de son propre camp, notamment ses anciens Premiers ministres Gabriel Attal et Édouard Philippe. Ces prises de distance spectaculaires témoignent de l'effritement de l'autorité présidentielle et de l'ouverture prématurée de la bataille pour sa succession. Gabriel Attal, secrétaire général de Renaissance, a créé la stupeur en déclarant sur TF1 : « Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République ». Il a dénoncé « une forme d’acharnement à vouloir garder la main » et a appelé le chef de l'État à « partager le pouvoir ». De son côté, Édouard Philippe, chef du parti Horizons, est allé encore plus loin en appelant à une élection présidentielle anticipée après l'adoption du budget, suggérant de fait une démission organisée d'Emmanuel Macron.
Ces déclarations, venant de deux personnalités qui ont été au cœur du pouvoir macroniste, ont été perçues comme un lâchage en règle.
Des ministres comme Agnès Pannier-Runacher ont également exprimé leur désaccord sur la stratégie à suivre.
Ces critiques internes transforment la crise institutionnelle en une crise personnelle pour le président, dépeint comme un « paria solitaire » et un « chef d’orchestre du chaos », incapable de maintenir l'unité de ses propres troupes. L'agonie du macronisme semble engagée, ses anciens fidèles cherchant désormais à se démarquer en vue des échéances de 2027.
En résuméLes critiques virulentes de Gabriel Attal et Édouard Philippe signalent une fin de règne précoce pour Emmanuel Macron. Son isolement politique est désormais manifeste, son camp se fracturant à mesure que la crise révèle son incapacité à imposer une solution.