Cette piste, qui aurait consisté en un « gouvernement Lecornu bis », a cependant suscité une opposition si véhémente, y compris au sein du camp présidentiel, qu'elle est rapidement devenue politiquement intenable.

L'idée d'une reconduction a été perçue comme un symbole de l'entêtement d'Emmanuel Macron et de son refus de prendre acte de la crise. Des figures de la majorité ont publiquement mis en garde le président.

Agnès Pannier-Runacher a déclaré : « Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un premier ministre macroniste ». Gabriel Attal a également critiqué cette option, soulignant que désigner un Premier ministre « identifié comme étant très proche du président de la République » ne facilitait « pas la discussion ensuite avec les partis politiques de l’opposition ». Le centriste Hervé Marseille a prévenu que ce ne serait « pas un bon signal », ajoutant que les Français diraient « tout ça pour ça ».

L'opposition de gauche comme de droite a également rejeté cette possibilité, qui aurait été interprétée comme une fin de non-recevoir à leurs demandes de rupture.

Bien que Sébastien Lecornu se soit qualifié de « moine-soldat » prêt à servir, il a lui-même indiqué ne pas « courir après le job » et avoir « terminé » sa mission, rendant sa reconduction encore plus improbable.