Cette question a contraint le Premier ministre démissionnaire à prendre une décision rapide pour éteindre la polémique. Selon la législation en vigueur, les anciens membres du gouvernement ont droit à une indemnité équivalente à trois mois de leur traitement (environ 28 000 euros bruts pour un ministre) s'ils ne reprennent pas immédiatement une autre activité rémunérée.
La nomination des ministres ayant été publiée au Journal officiel dimanche soir, ils étaient techniquement éligibles à cette indemnité, malgré leur passage éclair au gouvernement.
Cette perspective a rapidement suscité l'indignation sur les réseaux sociaux et dans l'opinion publique.
Face à la polémique naissante, Sébastien Lecornu a réagi promptement.
Lors de sa prise de parole lundi matin, il a annoncé avoir décidé de « suspendre » ces indemnités pour les ministres n'ayant été en poste que « quelques heures ».
Il a justifié cette décision par un souci d'exemplarité et de rigueur : « on ne peut pas vouloir faire des économies si on ne maintient pas, par ailleurs, une règle d’exemplarité ».
Il a été précisé que sur les six nouveaux ministres, seul Bruno Le Maire, n'ayant pas de mandat parlementaire à retrouver, aurait pu potentiellement y prétendre, mais il y a également renoncé.
Les autres, étant députés, n'y auraient de toute façon pas eu droit en reprenant leur siège.











