À peine reconduit, le gouvernement de Sébastien Lecornu est déjà sous la menace imminente d'une motion de censure. Une large partie de l'opposition, du Rassemblement National à La France Insoumise, a promis de renverser l'exécutif dès sa présentation, faisant peser un risque existentiel sur sa survie avant même qu'il ne soit complètement formé. La quasi-totalité des forces d'opposition a clairement affiché son intention de voter la censure. Le Rassemblement National, La France Insoumise, les Écologistes et le Parti Communiste Français ont tous annoncé qu'ils déposeraient ou voteraient une motion de censure dès la déclaration de politique générale du Premier ministre. Cette coalition des extrêmes place le gouvernement dans une situation de fragilité extrême, son espérance de vie étant potentiellement limitée à quelques jours, voire quelques heures.
Dans ce contexte, la position du Parti Socialiste (PS) devient cruciale.
Avec ses 69 députés, le groupe socialiste est le seul capable de sauver le gouvernement et se retrouve en position de "faiseur de majorité". Conscient de ce rôle central, le PS a posé des conditions très strictes pour ne pas joindre ses voix à celles des autres oppositions.
Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Hervé Marseille, a même estimé qu'une censure pourrait intervenir dès "cette semaine". Cette menace omniprésente contraint Sébastien Lecornu à une négociation serrée, principalement avec les socialistes, pour obtenir un accord de non-censure, sans lequel son gouvernement est voué à une chute quasi certaine et immédiate.
En résuméLa survie du gouvernement Lecornu II est suspendue à un fil, menacée par une censure quasi certaine de la part d'une large coalition d'oppositions. Seul le Parti Socialiste a le pouvoir de le sauver, mais ses conditions exigeantes, notamment sur les retraites, rendent l'équation politique extrêmement complexe et l'avenir de l'exécutif très précaire.