D'un côté, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et le président du Sénat, Gérard Larcher, ont pris position contre toute participation, arguant que cela reviendrait à une "dissolution dans le macronisme".

Cette ligne est soutenue par les Jeunes LR et l'eurodéputé François-Xavier Bellamy.

De l'autre côté, une majorité de députés LR, menés par leur chef de groupe Laurent Wauquiez, se sont déclarés favorables au maintien au sein de l'exécutif. Leur principale crainte est une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale qui mettrait en péril leur siège face à la montée du Rassemblement National.

"On n'est pas le RN ni LFI, on ne fait pas tomber les gouvernements", a affirmé le porte-parole du groupe, Vincent Jeanbrun.

Cette situation est d'autant plus paradoxale que Bruno Retailleau, qui a déclenché la crise en s'opposant au premier gouvernement Lecornu auquel il participait, est désormais contre, tandis que Laurent Wauquiez, initialement opposé, plaide maintenant pour l'"unité" et la "responsabilité". Ces divergences affaiblissent considérablement la position du parti et en font un allié imprévisible pour l'exécutif.