Face à l'insistance de la journaliste Sonia Mabrouk et aux interpellations de Jordan Bardella qui lui reprochait son "inaction", le ministre a clarifié sa position.

Il a reconnu que son prédécesseur Gérald Darmanin avait parlé de 700 000 clandestins en 2021, et a validé cette estimation : "C'est exactement ça". Il a ajouté que la fourchette de "600 000 à 900 000" lui paraissait "assez cohérente".

Cette estimation, a-t-il précisé, est obtenue par extrapolation des données de l'Aide médicale d'État (AME).

Tout en donnant ce chiffre, Laurent Nuñez a tenu à marquer une "rupture dans la forme" avec son prédécesseur Bruno Retailleau.

Il a refusé d'employer des termes comme "submersion migratoire", expliquant qu'"il y a des mots que je n'emploie pas" car ils visent à "pointer une carence des pouvoirs publics".

Il préfère parler d'un "défi migratoire" lié au contexte climatique et aux crises économiques, et a affirmé que le gouvernement était "à l'offensive contre l'immigration illégale".

Cette prise de position a été immédiatement critiquée par Jordan Bardella, qui a accusé le ministre d'être "pétrifié par la pensée unique" et de se condamner à "l'impuissance".