Cette nouvelle ère parlementaire, marquée par le renoncement à l'article 49.3, a immédiatement mis en lumière les profondes divisions politiques.

Avant même son arrivée dans l'hémicycle, la première partie du budget, consacrée aux recettes, a été sèchement rejetée en commission des Finances par 37 voix contre 11, un revers que Sébastien Lecornu a qualifié de "premier tour de chauffe".

Le Parti socialiste, dont le soutien est indispensable pour éviter une motion de censure, a posé un ultimatum clair.

Son Premier secrétaire, Olivier Faure, a prévenu : "S'il n'y a pas d'évolution (...) d'ici lundi, les socialistes voteront contre et censureront".

La principale exigence socialiste porte sur des mesures de "justice fiscale", notamment l'adoption d'une taxe sur les ultra-riches. Le gouvernement, qui vise 30 milliards d'euros d'économies pour ramener le déficit à 4,7 % du PIB, se retrouve pris en étau entre les exigences de la gauche et les lignes rouges de la droite et de sa propre majorité.

Face à ces marchandages, certains observateurs dénoncent l'émergence d'un budget "Frankenstein", construit sur des compromis précaires et sans vision politique cohérente.

Dans ce contexte, l'appel de Sébastien Lecornu à ce que "2026 ne doit pas être une année de perdue pour la France" résonne comme un avertissement sur les risques d'une paralysie politique.