Dans son communiqué, l'agence justifie sa décision par le fait que, "malgré la présentation cette semaine du projet de budget 2026, l’incertitude sur les finances publiques françaises demeure élevée". S&P doute de la capacité de la France à atteindre ses objectifs de réduction du déficit, prévoyant que la dette publique atteindra 121 % du PIB en 2028.
L'agence souligne que depuis mai 2022, "le président Emmanuel Macron a dû composer avec deux Parlements sans majorité claire et une fragmentation politique de plus en plus forte". Cette dégradation, la deuxième de la part de S&P en moins de deux ans, place la France au même niveau que des pays comme l'Espagne ou le Portugal. En réaction, le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a déclaré "prendre acte" de la décision tout en confirmant la détermination du gouvernement à tenir ses objectifs de déficit. Cette nouvelle intervient alors que la décision de l'agence Moody's est attendue, et que Fitch avait déjà dégradé la note française en septembre. La sanction de S&P pourrait entraîner une hausse des taux d'intérêt auxquels la France emprunte sur les marchés.












