Le chef d'état-major des Armées, le général Fabien Mandon, a lancé un avertissement sans précédent devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, affirmant que l'armée française devait être "prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie. Cette déclaration choc justifie "l'effort de réarmement" du pays, dans un contexte de "retour des empires" et de "désinhibition du recours à la force" de la part de Moscou. Selon le général Mandon, la Russie "peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent", percevant une "Europe collectivement faible".
Pour contrer cette menace, une augmentation du budget militaire est jugée "fondamentale".
En réponse, la nouvelle ministre des Armées, Catherine Vautrin, a annoncé une actualisation de la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2024-2030, qui sera débattue au Parlement "d'ici la fin de l'automne". Le projet de budget pour 2026 prévoit de porter les dépenses de défense à 57,1 milliards d'euros, soit une hausse de 13 %, pour atteindre 2,2 % du PIB. Cet effort financier s'accompagne de décisions capacitaires majeures, comme le projet de commander 60 avions Rafale supplémentaires, portant la flotte totale à 285 appareils à l'horizon 2035.
La ministre Catherine Vautrin, bien que novice dans le domaine militaire, a rapidement pris la mesure de ses nouvelles fonctions, effectuant une "formation express" incluant des visites stratégiques et des auditions parlementaires pour défendre cette hausse budgétaire.
En résuméLes déclarations du plus haut gradé français et les annonces budgétaires qui en découlent marquent un tournant stratégique majeur pour la France. Face à une menace russe jugée imminente, le pays s'engage dans un réarmement accéléré, faisant de la défense une priorité absolue malgré un contexte de rigueur budgétaire généralisée.