Ces défaites illustrent la perte de contrôle du gouvernement sur l'agenda parlementaire et sa vulnérabilité face à des alliances de circonstance.
Deux votes emblématiques ont marqué la deuxième journée d'examen du budget.
D'abord, l'adoption de la défiscalisation de l'intégralité des heures supplémentaires, un amendement porté par Laurent Wauquiez (LR), qui a rallié les voix de la droite, du RN et même d'une majorité de députés macronistes. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'y était opposée, chiffrant le coût de la mesure à un milliard d'euros et dénonçant un dispositif profitant principalement aux « cadres dirigeants ». Peu après, une nouvelle estocade de la droite a été portée avec l'adoption d'un autre amendement de M. Wauquiez, indexant le barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation. Cette mesure, qui prive l'État de deux milliards d'euros de recettes, a été approuvée par une large coalition allant de l'extrême droite aux Insoumis, en passant par une partie des macronistes. Ces votes ont suscité l'inquiétude d'Amélie de Montchalin : « Nous aurons […] beaucoup de mal à tenir l’objectif de réduction du déficit », a-t-elle averti.
Ces défaites successives démontrent que, sans la menace du 49.3, le gouvernement est à la merci d'alliances imprévisibles qui peuvent défaire sa trajectoire budgétaire.











