En posant des conditions strictes, notamment sur la justice fiscale et les retraites, il maintient l'exécutif sous une pression constante.
Dès le début des discussions, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lancé un ultimatum clair : « S'il n'y a pas d'évolution (...) d'ici lundi, les socialistes voteront contre et censureront ». Cette menace, réitérée à plusieurs reprises, a contraint le Premier ministre Sébastien Lecornu à des concessions majeures, au premier rang desquelles la suspension de la réforme des retraites.
Cependant, les socialistes estiment que le compte n'y est pas encore. Le président de leur groupe à l'Assemblée, Boris Vallaud, a conditionné le soutien de son parti à l'adoption de la « taxe Zucman » sur les ultra-riches, qualifiant les propositions du gouvernement d'« horreurs ». Cette position de force place le PS au centre du jeu politique, mais l'expose aussi aux critiques de ses partenaires de gauche. La France Insoumise, par la voix de Manuel Bompard, accuse les socialistes de se laisser piéger par le gouvernement et de participer à des « réunions secrètes » pour négocier des « petits arrangements ». Le gouvernement, de son côté, est contraint de naviguer à vue, cherchant un « terrain d'atterrissage » avec le PS pour éviter la chute, comme l'a reconnu un cadre du camp présidentiel.












