La mesure a immédiatement déclenché une forte réaction politique.
Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et le député Julien Dive (LR) ont cosigné une lettre au ministre de l'Économie pour réclamer le retrait de cette suppression. Ils argumentent que ces carburants « ne sont pas des niches fiscales » mais incarnent « une filière stratégique au service de la décarbonation, de la souveraineté énergétique et du maintien de revenus directs pour plus de 120 000 agriculteurs français ». La filière agricole, notamment les 10 700 planteurs des Hauts-de-France, est vent debout. Bruno Cardot, un agriculteur de l'Aisne, s'étrangle : « Si la connerie du gouvernement était taxée, on pourrait rembourser toute la dette de l’État. [...] On est en train de péter des usines et de se tirer une balle dans le pied. » Face à la grogne, qui ravive le spectre des Gilets jaunes, les députés ont repoussé la mesure en commission, mais le débat se poursuivra dans l'hémicycle.











