Cependant, cette main tendue se heurte aux exigences contradictoires des oppositions.
Le PS, par la voix de son premier secrétaire Olivier Faure, a posé un ultimatum, menaçant de déposer une motion de censure si des mesures de « justice fiscale », notamment la taxe Zucman, ne sont pas adoptées. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a rétorqué que « personne n'est en position de lancer des ultimatums ». Cette situation contraint le gouvernement à un exercice d'équilibriste, cherchant des accords avec la gauche sur la fiscalité tout en tentant de ne pas s'aliéner la droite (LR), qui réclame au contraire moins d'impôts et plus d'économies. Le rejet de la partie recettes du budget en commission des Finances a illustré cette impasse, qualifiant le texte de « patchwork » ou de « budget Frankenstein » sans cohérence. Face à ce blocage, le risque d'une absence de budget voté d'ici la date limite du 23 décembre plane, ce qui pourrait contraindre le gouvernement à recourir aux ordonnances prévues par l'article 47 de la Constitution, un scénario inédit qui provoquerait très probablement une crise politique majeure.












