Face à cette perspective, un amendement porté par Laurent Wauquiez, président du groupe LR, proposant d'indexer le barème sur l'inflation, a été adopté par une coalition inattendue.

Celle-ci a réuni l'extrême droite, la droite, une partie des députés macronistes et La France insoumise. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'est opposée à cet amendement, s'inquiétant de la multiplication des dépenses non financées qui rendent difficile le respect des objectifs de réduction du déficit. « Si elles continuent, nous aurons beaucoup de mal à tenir nos objectifs de réduction du déficit », a-t-elle averti. Ce vote illustre la perte de contrôle du gouvernement sur les débats budgétaires. Sans la possibilité de recourir à l'article 49.3, l'exécutif est à la merci d'alliances de circonstance qui peuvent défaire ses principales mesures d'économies, compliquant davantage l'équation budgétaire et sa propre survie politique.