Dans le même temps, son Premier ministre, Sébastien Lecornu, peine à s'imposer, tandis que d'anciens membres du gouvernement comme Édouard Philippe prennent leurs distances, accentuant la fragmentation du bloc central.
Selon un baromètre Odoxa-Mascaret, 79% des Français jugent qu'Emmanuel Macron n'est pas un bon président, un de ses pires scores depuis 2017. Il est perçu comme déconnecté des préoccupations des Français (par 88% des sondés) et manquant de compétence (par 74%).
Cette impopularité massive est un terreau fertile pour les critiques, y compris au sein de son propre camp. Sébastien Lecornu, reconduit à Matignon après une brève démission, démarre avec l'un des plus bas niveaux de popularité pour un Premier ministre, avec seulement 30% de jugements positifs. Bien qu'il soit perçu comme plus « ouvert au dialogue » et « humble » que le président, 68% des Français estiment qu'il n'est pas un bon chef de gouvernement.
Dans ce contexte, les figures de l'ancienne majorité tentent de se positionner pour 2027.
Édouard Philippe, dont la cote de popularité a également chuté, a durci sa ligne en appelant à une démission d'Emmanuel Macron, une stratégie qui le coupe d'une partie de l'électorat macroniste mais qui est approuvée par 67% des Français. Gabriel Attal, lui aussi, a pris ses distances, créant une image de « trahison » qui, selon l'analyste Gaël Sliman, « plombe, à court terme au moins, leur popularité ».
Cette guerre de succession au sein du bloc central profite principalement à l'extrême droite, Jordan Bardella et Marine Le Pen caracolant en tête des sondages d'adhésion.












