Le gouvernement est pris en tenaille entre les exigences contradictoires des oppositions : la gauche, menée par le Parti socialiste, menace de déposer une motion de censure si des mesures de « justice fiscale » ne sont pas adoptées, tandis que la droite (LR) critique une « folie fiscale » et s'oppose à toute hausse d'impôts. Cette situation a conduit à la création d'un budget qualifié de « Frankenstein », fruit d'alliances de circonstance entre la gauche et l'extrême droite, qui ont voté ensemble plusieurs amendements contre l'avis du gouvernement. L'incertitude est telle que la date du vote solennel, initialement prévue le 4 novembre, a été repoussée, et l'hypothèse d'une absence de budget à la fin de l'année, qui pourrait contraindre le gouvernement à légiférer par ordonnances en vertu de l'article 47, devient un scénario crédible, bien que politiquement risqué.