Inspirée par l'économiste Gabriel Zucman, la mesure initiale prévoyait un impôt minimum de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros, outil de production inclus, avec un rendement estimé à 15 milliards d'euros. Face à l'opposition frontale du gouvernement, qui refuse de « toucher au patrimoine professionnel » pour ne pas « tuer la vache » de la croissance selon les mots de Sébastien Lecornu, le PS a proposé une version « light » : un impôt de 3 % sur les patrimoines dès 10 millions d'euros, mais en excluant les entreprises familiales et innovantes. Malgré cet aménagement, le gouvernement, par la voix de sa porte-parole Maud Bregeon, a maintenu son opposition à « tout ce qui touche l'appareil productif ».
Cette intransigeance a poussé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à lancer un ultimatum, menaçant de déposer une motion de censure si aucune « évolution sensible » n'était constatée.
La droite et le Rassemblement National ont également rejeté la proposition, Marine Le Pen qualifiant la taxe de « non, ni light ni hard ni rien du tout ». Ce débat met en lumière la fracture idéologique profonde sur la fiscalité et place le gouvernement dans une situation délicate, contraint de trouver un compromis pour éviter sa chute, tout en ménageant son aile droite et le centre.












