Plus significatif encore, l'Assemblée a adopté un amendement porté par Éric Coquerel (LFI) instaurant un « impôt universel » sur les multinationales, visant à taxer leurs bénéfices en France proportionnellement à leur activité réelle et à lutter contre l'optimisation fiscale.

Cette mesure, qui pourrait rapporter 26 milliards d'euros selon ses défenseurs, a été soutenue par une coalition allant de La France insoumise au Rassemblement national. Le gouvernement a dénoncé une mesure « inapplicable » et incompatible avec les conventions fiscales internationales, qui risquerait d'isoler la France et de provoquer une « fuite des sièges sociaux ». Le président des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a fustigé une « folie fiscale ».

Ces votes illustrent la capacité des oppositions à s'unir sur des sujets fiscaux pour défaire l'exécutif, rendant la trajectoire budgétaire de plus en plus imprévisible et fragile.