L'un des fonctionnaires a été mis en examen, ravivant le débat sur les violences policières et le fonctionnement des institutions judiciaires.

Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 28 octobre, alors que la victime, dont la garde à vue venait de prendre fin, attendait d'être présentée à un juge.

Elle affirme avoir été violée à deux reprises par deux fonctionnaires.

Les policiers mis en cause reconnaissent une relation sexuelle mais la présentent comme « consentie », une version difficilement soutenable étant donné le rapport d'autorité et la situation de vulnérabilité de la victime.

Un élément aggravant est que l'un des policiers a filmé la scène. L'affaire a conduit à la mise en examen d'au moins un des deux agents. Cet événement, survenu au sein même d'un palais de justice, lieu symbolique de la protection des droits, pose de graves questions sur d'éventuels dysfonctionnements systémiques et sur la culture au sein de certaines unités de police. Il jette une lumière crue sur la question des violences sexuelles commises par des personnes dépositaires de l'autorité publique et sur la protection des personnes vulnérables prises en charge par l'État.

L'enquête devra déterminer les circonstances exactes et les responsabilités, mais le scandale a déjà un fort retentissement public.