Cette option constitutionnelle, qui permettrait de légiférer sans vote final du Parlement si celui-ci ne respecte pas les délais, est de plus en plus évoquée comme une issue probable à la crise actuelle. Bien que le gouvernement n'ait pas officiellement confirmé cette intention, et que la ministre Amélie de Montchalin ait assuré qu'il n'y aurait pas de retour en arrière sur le renoncement au 49.3, la lenteur des travaux parlementaires rend ce scénario plausible. L'analyste Erwan Le Morhedec souligne que "personne ne croit vraiment à l'adoption du budget" dans des conditions normales, ce qui renforce l'idée que des mesures exceptionnelles pourraient être nécessaires.
Cette perspective suscite une vive inquiétude au sein des oppositions, qui y voient un contournement du débat démocratique et un aveu de faiblesse de l'exécutif, incapable de rassembler une majorité sur son projet. Le recours aux ordonnances, s'il se concrétisait, marquerait une escalade dans la crise politique, témoignant de l'impossibilité de trouver un compromis et risquant d'envenimer davantage les relations entre le gouvernement et le Parlement.











