Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a annoncé dimanche que son groupe envisageait de déposer une nouvelle motion de censure «sans doute au début du mois de décembre», lorsque les budgets de l'État et de la Sécurité sociale approcheront de leur vote final.

Cette stratégie n'est pas nouvelle : une précédente motion déposée mi-octobre avait «échoué à 18 voix près (...) parce que les socialistes ne l’ont pas votée». M. Bompard a précisé que LFI agirait au moment où ils auraient «une certitude que celle-ci puisse être votée», ciblant explicitement ses anciens partenaires socialistes.

Il a déclaré : «Je n’ose croire que les députés socialistes puissent accepter (ce) budget», les mettant sous pression pour qu'ils rejettent le texte final malgré leur accord sur la réforme des retraites. Pour LFI, le rejet du budget et le renversement du gouvernement sont indissociables de leur objectif principal.

Comme l'a martelé Manuel Bompard, «si l’on veut l’abrogation de la réforme des retraites, il faut faire tomber ce gouvernement».

La motion de censure est donc l'arme politique ultime pour tenter de provoquer une crise de régime et obtenir une victoire politique totale.