La position perçue comme ambivalente de l'exécutif sur ce dossier sensible alimente la méfiance et menace de déclencher une mobilisation d'envergure. La polémique a été ravivée par des propos jugés «conciliants» du président Emmanuel Macron concernant une possible ratification de l'accord. Cette ouverture a immédiatement provoqué une levée de boucliers du secteur agricole, qui craint une concurrence déloyale des produits sud-américains, soumis à des normes sanitaires et environnementales moins strictes.
En réaction, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a tenté d'éteindre l'incendie en réaffirmant la fermeté de la France. Elle a promis que le pays «ne signera pas» un texte qui «condamnerait» ses agriculteurs et a assuré que la France «a les moyens de se faire entendre» pour bloquer le processus.
Cependant, ces déclarations n'ont pas suffi à calmer la principale organisation syndicale agricole, la FNSEA.
Son président, Arnaud Rousseau, a exprimé sa colère et a appelé à une journée de mobilisation nationale pour le mercredi suivant. Ce dossier illustre la tension permanente pour le gouvernement français entre, d'une part, les impératifs de la politique commerciale européenne et, d'autre part, la défense d'un secteur agricole national puissant et politiquement influent, considéré comme stratégique.











