Lancée en 2016 à Paris et Strasbourg, l'expérimentation de ces salles de consommation à moindre risque devait s'achever fin décembre 2025. Par un amendement voté samedi 8 novembre, les députés ont décidé de la prolonger jusqu'en décembre 2027. Cette décision ancre dans la durée une politique de réduction des risques, qui vise à offrir un cadre sécurisé et hygiénique aux usagers de drogues pour prévenir les overdoses, la transmission de maladies comme le VIH ou les hépatites, et réduire les nuisances dans l'espace public. Le vote de l'Assemblée nationale confirme le soutien d'une partie de la représentation nationale à cette approche pragmatique et sanitaire du problème de la toxicomanie.
Néanmoins, le dispositif reste très clivant.
Ses détracteurs, souvent à droite et à l'extrême droite, y voient une forme d'incitation à la consommation de drogues et une source d'insécurité pour les riverains.
La prolongation de l'expérimentation ne clôt donc pas le débat sur le fond, à savoir si ce modèle doit être pérennisé et étendu à d'autres villes en France.
La décision finale sur une éventuelle généralisation est simplement repoussée.










