Cette opposition massive des partenaires sociaux, à l'exception notable du Medef, crée une situation de blocage avec le gouvernement. Les organisations syndicales ont conjointement demandé au Premier ministre Sébastien Lecornu une réponse officielle concernant l'avenir de la réforme initiée par le précédent gouvernement sous François Bayrou. Cette démarche collective témoigne d'une profonde inquiétude face à une réforme jugée régressive pour les droits des chômeurs.
Le Medef, présidé par Patrick Martin, fait cavalier seul en ne s'associant pas à cette demande.
L'organisation patronale a exprimé son « mécontentement » et son « insatisfaction » concernant le débat budgétaire et a décidé de bouder la suite de la conférence sociale annoncée par le Premier ministre.
Cette posture du Medef, qui se sent « doublé par l'État » dans les discussions, isole l'organisation patronale mais complique également le dialogue social.
La situation met en évidence une fragmentation du paysage social français, où le gouvernement peine à trouver des interlocuteurs unifiés pour mener ses réformes. L'opposition frontale des syndicats à la réforme de l'assurance-chômage et le retrait du Medef de la conférence sociale sont des indicateurs clairs de la crise du dialogue social et de la difficulté pour l'exécutif à construire un consensus sur des sujets aussi structurants que l'emploi et la protection sociale.










