Cette affaire a provoqué une plainte du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, et de vives réactions des syndicats de police, illustrant les tensions extrêmes autour des forces de l'ordre. La radio a pris la défense de son humoriste, protestant contre la plainte déposée par le ministre. Cette démarche judiciaire de l'exécutif soulève des questions sur la liberté d'expression et les limites de la satire, en particulier lorsqu'elle vise une institution régalienne. Du côté des forces de l'ordre, l'indignation est totale. Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Un1té, a qualifié le sketch de « 5 minutes de vomi anti-flic », exprimant un sentiment de profonde blessure parmi ses collègues : « On s’est sentis salis ». Cette affaire met en lumière la fracture entre une partie de l'opinion publique et la police, ainsi que la sensibilité exacerbée des débats concernant les violences policières et le rôle des forces de l'ordre. La comparaison avec Daesh, même sur un ton humoristique, est perçue comme une banalisation du terrorisme et une insulte intolérable par les policiers. La polémique révèle un climat de défiance et d'incompréhension mutuelle, où le dialogue semble rompu et où chaque camp se sent attaqué et incompris.