Parallèlement au budget de l'État, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 fait l'objet de débats tout aussi difficiles, qui doivent débuter au Sénat cette semaine. Après une première lecture houleuse à l'Assemblée nationale, le texte arrive au Sénat dans un contexte de fortes pressions politiques et financières. La sénatrice communiste Cécile Cukierman a lancé un « appel solennel » à la veille de l'examen, exhortant les forces de gauche à ne pas « oublier d'être de gauche » lors du vote, signe des tiraillements idéologiques que le texte suscite. Les enjeux sont de taille, notamment la maîtrise du déficit de la Sécurité sociale.
Une des mesures débattues est le doublement des franchises médicales, une décision que le gouvernement conditionne à l'ampleur du déficit final. Si celui-ci reste sous la barre des 20 milliards d'euros, le décret d'application pourrait ne pas être pris.
La discussion du PLFSS implique les plus hautes sphères du gouvernement, notamment le Premier ministre Sébastien Lecornu et la ministre de la Santé Stéphanie Rist, et touche à des sujets sensibles pour les Français, comme l'accès aux soins et le financement du système de santé. Le parcours parlementaire du PLFSS s'annonce donc aussi périlleux que celui du budget de l'État, reflétant les profondes divisions sur l'avenir du modèle social français.
En résuméLe débat sur le PLFSS est un autre front de la crise politique, où s'affrontent des visions opposées sur la gestion de la dette sociale et l'équilibre entre la solidarité nationale et la rigueur budgétaire.