Le meurtre du jeune Mehdi Kessaci à Marseille a été décrit comme un « point de bascule », poussant le président Emmanuel Macron à convoquer une réunion à l'Élysée pour faire le point sur la mise en œuvre de la loi sur le narcotrafic. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a insisté sur la fermeté de la réponse étatique, affirmant : « Nous portons des coups très rudes ».

Cette stratégie répressive se double d'une action internationale, incarnée par le déplacement du garde des Sceaux, Gérald Darmanin, aux Émirats arabes unis.

Sur place, il a officiellement réclamé l'extradition d'une « quinzaine » de « narcotrafiquants très dangereux » afin qu'ils « répondent de leurs actes devant la justice française ». Cette offensive politique et diplomatique intervient dans un contexte de critiques sur l'efficacité de l'action de l'État. Des élus locaux, comme le maire de Marseille Benoît Payan, qui dit avoir reçu plus de 400 menaces de mort, ont dénoncé « un relâchement sur la question du narcotrafic », posant la question de l'impuissance de l'État face à la montée en puissance des réseaux mafieux.