Cependant, cet appui a un coût politique élevé, la majorité sénatoriale entendant imposer ses propres priorités.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a clairement indiqué que la droite s'apprêtait à « nettoyer » le budget de la Sécurité sociale.

Les sénateurs prévoient notamment de réintroduire des mesures supprimées par les députés, comme la suspension de la réforme des retraites, et d'acter un gel des prestations sociales et des pensions.

Cette stratégie place le gouvernement dans une position délicate, le contraignant à s'associer à un agenda social et économique plus dur que celui initialement prévu.

Par ailleurs, si le Sénat offre une porte de sortie, il exprime aussi ses propres inquiétudes, notamment sur le risque de « dérapage des dépenses de santé » qu'il juge sous-estimé par l'exécutif. Le Sénat devient ainsi l'arbitre de la politique budgétaire, capable d'imposer ses conditions en échange de son soutien indispensable pour éviter une paralysie institutionnelle.