L'atmosphère des débats parlementaires est marquée par une forte tension.
Le gouvernement, par la voix du Premier ministre Sébastien Lecornu, tente de négocier, notamment avec les maires lors de leur congrès, mais fait face à une opposition déterminée à l'Assemblée nationale.
L'incapacité de l'exécutif à contrôler l'agenda est illustrée par ses défaites répétées sur des amendements clés.
Cette situation a conduit le gouvernement à évoquer publiquement le recours à une "loi spéciale", un mécanisme déjà utilisé pour contourner un vote parlementaire complet en cas d'impasse.
Cette option, ainsi que la menace latente de l'article 49.3 que Sébastien Lecornu s'est pourtant engagé à ne pas utiliser, soulignent la fragilité institutionnelle actuelle.
Selon le constitutionnaliste Benjamin Morel, ces mesures exceptionnelles sont presque inévitables en l'absence de majorité stable, affirmant que "pour faire passer le budget, il faudra soit recourir au 49.3, soit aux ordonnances".
Ce contexte expose les limites du pouvoir exécutif dans un parlement sans majorité claire et transforme le processus budgétaire annuel en un véritable test pour la survie du gouvernement et la solidité des institutions de la Ve République.











