Les sondages révèlent une forte adhésion des Français à cette mesure, y compris parmi les jeunes potentiellement concernés. Selon une enquête exclusive Ifop pour LCI, l'idée est "plébiscitée" par 81% des Français.

Fait notable, 57% des jeunes de 18 à 25 ans se déclarent même prêts à s'engager en cas de guerre, témoignant d'une "soif d'engagement" que le président a mentionnée.

Ce large consensus populaire n'empêche pas les analyses politiques nuancées.

L'éditorialiste Christophe Barbier analyse ce "grand retour" d'une idée que l'on "pensait d'antan".

D'autres, comme Erik Tegnér, expriment un soutien au projet tout en émettant des réserves sur son pilote : "Le projet est bon, le problème est celui qui l’exécute". L'ancien député LR François Cornut-Gentille approuve également l'initiative mais alerte sur les écueils possibles, soulignant que ce n'est pas au service militaire de combler les lacunes de l'éducation familiale ou scolaire : « Ce n’est pas le service militaire qui rétablira ce que les familles et l’école n’ont pas su susciter ». Au-delà des opinions, la question de la mobilisation réelle de la jeunesse se pose, comme l'indique le titre d'un article : "Service national : les jeunes sont-ils prêts à s'engager ?

".

Le débat oscille donc entre l'approbation de principe d'une mesure populaire et les interrogations sur sa mise en œuvre concrète et sa capacité à répondre aux défis sociétaux.