La résolution, initialement proposée par le groupe La France insoumise, a été adoptée par 244 voix contre 1, la seule députée ayant voté contre ayant par la suite indiqué s'être trompée. Ce consensus politique rare, transcendant les clivages habituels, renforce la position de la France face à la Commission européenne, qui espère obtenir un feu vert pour l'accord avant le sommet du Mercosur prévu le 20 décembre. Le vote parlementaire est perçu comme un avertissement direct au président de la République, l'exhortant à ne pas céder : « Emmanuel Macron ne doit pas trahir le vote des députés ».

Si l'exécutif français a lui-même répété son refus de l'accord en l'état, fixant trois « lignes rouges », cette position est jugée insuffisante par les syndicats agricoles qui réclament une renégociation complète du traité.

Le vote de l'Assemblée exhorte donc le gouvernement à durcir sa position et à envisager des actions juridiques pour bloquer l'accord, reflétant une mobilisation politique intense sur ce sujet sensible qui touche à la fois à l'agriculture, à l'environnement et à la souveraineté économique.