Une proposition de loi de La France Insoumise visant à nationaliser ArcelorMittal France a été au cœur des débats à l'Assemblée nationale. Cette initiative, soutenue par des manifestations de salariés, met en lumière les tensions sociales et industrielles autour de l'avenir de la sidérurgie française. Le débat s'est tenu lors de la journée parlementaire du groupe LFI, tandis qu'une centaine de salariés de la sidérurgie, rejoints par des députés de gauche et la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, manifestaient à proximité du Palais Bourbon. La mobilisation est une réponse au plan de réorganisation annoncé par le groupe, qui concerne 7 sites et 600 postes, et aux craintes de délocalisation.
Un manifestant résume l'enjeu : « Il faut empêcher Mittal de délocaliser en Inde ou au Brésil ».
La proposition de nationalisation, présentée comme une solution pour préserver l'outil industriel et les emplois, se heurte cependant à des oppositions politiques.
Le Rassemblement National est notamment accusé d'obstruction.
De plus, l'idée est critiquée par des éditorialistes comme Christophe Barbier, qui y voit une « fausse bonne idée » et une illustration d'une pensée de gauche datée : « Les années passent, la gauche ne change pas ». Ce débat parlementaire et social met donc en exergue un clivage idéologique profond sur le rôle de l'État dans l'économie et les moyens de préserver la souveraineté industrielle de la France face aux stratégies des grands groupes mondiaux.
En résuméLa proposition de LFI de nationaliser ArcelorMittal, examinée à l'Assemblée et soutenue par une mobilisation syndicale, a mis en évidence les vives inquiétudes concernant l'avenir de l'industrie sidérurgique en France. Elle a également révélé les profondes divisions politiques sur la pertinence de l'intervention de l'État pour contrer les plans de restructuration des multinationales.