Cette sortie, que l'on soupçonne autorisée par l'Élysée, a été suivie par d'autres interventions martiales, comme celle du général Vincent Desportes invitant les Français à "prendre conscience que la patrie est menacée".

Pour certains observateurs, comme le chroniqueur Cyprien Caddeo, cette escalade verbale n'est pas fortuite.

Elle interviendrait au moment où le gouvernement doit faire accepter des coupes budgétaires sévères, à l'exception notable du budget de la Défense qui doit augmenter de 6,7 milliards d'euros. Le gouvernement est ainsi accusé "de faire peur avec la situation internationale, d'exagérer les menaces, pour faire oublier l'impasse politique dans laquelle il s'est enfermé sur le plan national". Le discours d'Emmanuel Macron, qui s'inscrit dans ce contexte, évoque lui-même la possibilité d'une conscription partielle en cas de crise, renforçant ce sentiment d'une mobilisation générale de la nation face à un péril imminent.