Sa déclaration, "Ça ne me traumatise pas", répétée dans plusieurs médias, vise à écarter toute suggestion de rivalité interne. Au contraire, lors d'un déplacement dans le Pas-de-Calais, elle s'est dite "ravie" de ce résultat, affirmant : "Je pense que nos adversaires devraient s’inquiéter". Cette communication soigneusement orchestrée présente un front uni, où la popularité de Jordan Bardella est présentée non pas comme une menace pour son leadership, mais comme l'aboutissement d'une stratégie de dédiabolisation et d'élargissement de l'électorat. En se positionnant comme la cheffe des députés RN et en laissant le président du parti occuper le devant de la scène pour la course présidentielle, elle semble endosser un rôle de mentor et de garante de la ligne politique. Cette configuration à deux têtes permet au RN de s'adapter au contexte judiciaire et de préparer l'avenir en capitalisant sur la popularité de sa nouvelle figure de proue, tout en conservant l'expérience et l'assise politique de sa leader historique. La situation est perçue comme un atout, une manière de déstabiliser les adversaires en montrant que le mouvement ne dépend plus d'une seule personne.