Cette divergence met en évidence l'absence de consensus et la forte politisation de ces sujets au sommet de l'État.
D'un côté, un rapport sénatorial sur l'islamisme a suscité une vive polémique.
Il a été sévèrement critiqué par des personnalités comme le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, qui l'a qualifié de "texte qui divise, qui chasse, qui suspecte".
Selon lui, ce rapport parlementaire commet une erreur fondamentale en confondant "religion et idéologie, foi et radicalisme". Cette approche est perçue comme contribuant à la stigmatisation d'une partie de la population et reflète une ligne politique axée sur la fermeté et la suspicion, portée par l'opposition sénatoriale de droite. De l'autre côté, un organisme rattaché à Matignon, donc à l'exécutif, a affirmé qu'il n'y avait "pas de lien entre insécurité et immigration".
Cette conclusion, qui contredit un discours politique souvent entendu à droite et à l'extrême droite, se base sur des analyses dont les détails ne sont pas fournis dans les articles.
Elle est immédiatement mise en perspective par le titre de l'article qui précise que "d'autres sources disent l'inverse".
Cette cacophonie au sein des institutions publiques illustre la profonde division de la classe politique française sur ces questions.
Alors que le Parlement, via le Sénat, produit un discours alarmiste liant certains aspects de l'islam à une menace idéologique, l'administration gouvernementale tente de déconstruire le lien entre immigration et insécurité, créant une confusion et alimentant la polarisation du débat public.










