Elles sont perçues soit comme le symptôme d'une dégradation du débat public, soit comme un rite de passage quasi obligé pour toute figure politique de premier plan en France.

Du côté du Rassemblement National, l'indignation domine.

Le député RN Philippe Ballard a dénoncé un « climat de violence, d’intolérance » qui serait en train de monter dans le pays. Cette lecture voit dans ces actes une manifestation de la haine politique et un refus du dialogue démocratique, qualifiant l'incident de « symptôme d'un effondrement » selon l'éditorialiste Christophe Barbier. Le porte-parole du parti est même allé jusqu'à comparer l'incident à des violences plus graves, soulignant la volonté du RN de ne pas minimiser ces gestes.

À l'opposé, une autre analyse, notamment issue de la presse anglophone, replace ces événements dans une sorte de « tradition » politique française.

Il est rappelé que de nombreuses personnalités, d'Emmanuel Macron à François Hollande en passant par Jean-Luc Mélenchon, ont subi des jets d'œufs ou de farine durant leur carrière. Dans cette perspective, être la cible de ce type de protestation symbolique serait la preuve que Jordan Bardella est désormais entré dans la cour des grands, une figure incontournable du paysage politique national et une cible de choix pour ses opposants.