L'exécutif se trouve dans une position délicate.

Officiellement, il refuse d'utiliser le 49.3 pour le budget de la Sécurité sociale, sa porte-parole affirmant qu'un "compromis majoritaire est possible". Cependant, cette posture est fragilisée par la défection de ses propres alliés, notamment le parti Horizons. Le refus d'employer cet outil constitutionnel est présenté comme une quête de légitimité démocratique par le dialogue. Paradoxalement, des figures comme Bruno Retailleau (LR) et Édouard Philippe (Horizons) exhortent le gouvernement à "assumer" ses responsabilités et à dégainer le 49.3 pour éviter un "dérapage budgétaire".

Cette situation met en lumière l'absence de majorité stable du gouvernement et la difficulté de la tâche de Sébastien Lecornu. La "petite musique" du 49.3, qui "monte crescendo", paralyse les débats de fond pour les transformer en une confrontation stratégique. L'issue de cette séquence sera un test majeur pour l'autorité du Premier ministre et la cohésion de son gouvernement.