L'initiative du ministre de l'Intérieur a déclenché un débat sur la liberté d'expression et la criminalisation des mouvements antifascistes. La décision du ministre Laurent Nuñez de déposer plainte contre le jeu "Fachorama" constitue une escalade notable. Créé par le collectif "La Horde", ce jeu des sept familles dépeint de manière satirique des figures associées à l'extrême droite, dont un personnage de "flic raciste de la Bac". L'action du gouvernement, révélée par Europe 1, média de la "galaxie Bolloré", est présentée comme une réponse nécessaire face à un produit qui inciterait à la haine. Pour ses créateurs, il s'agit d'une attaque contre la satire et la liberté d'expression.

L'affaire a offert une publicité considérable au jeu, désormais en rupture de stock. Elle rappelle un précédent de 2022 concernant le jeu "Antifa, le jeu", qui avait été temporairement retiré de la vente par la Fnac sous la pression d'élus du RN. La posture du gouvernement le place dans une position délicate, l'exposant au reproche de cibler les militants antifascistes.

L'affaire "Fachorama" devient ainsi un symbole des "guerres culturelles" et de l'intense polarisation politique en France.