Ce vote, acquis avec une faible marge, représente un sursis politique pour le Premier ministre, dont la position était fragilisée par l'incertitude entourant ce texte budgétaire majeur.

La survie du gouvernement se jouait à l'Assemblée nationale, où Sébastien Lecornu a multiplié les tractations pour éviter un échec qui aurait pu aggraver la crise politique et financière. Les articles décrivent une intense activité en coulisses, le Premier ministre se concentrant "essentiellement sur les discussions à l'Assemblée nationale et la conclusion de compromis" pour s'assurer une majorité. Le résultat final, une adoption par 166 voix contre 140 pour la partie recettes, est qualifié de soulagement pour l'exécutif, Sébastien Lecornu pouvant enfin "souffler" après avoir franchi une "haie importante".

Ce succès, bien que précaire, lui permet de gagner du temps, même si les difficultés s'accumulent pour la suite des débats, notamment sur le volet des dépenses. L'épisode met en lumière la fragilité de la majorité gouvernementale et la dépendance de l'exécutif à des alliances de circonstance pour faire passer ses réformes. La méthode de recherche de compromis de Lecornu semble avoir porté ses fruits à court terme, mais elle souligne également les divisions profondes qui traversent le paysage politique français et la difficulté à construire un consensus durable sur des questions aussi fondamentales que le financement du modèle social.